15/02/2016
France

Ségolène Royal demande une réévaluation des produits phytosanitaires contenant du glyphosate

Suite
à des préoccupations sur les produits phytosanitaires contenant du
glyphosate soulevées par le Centre international de recherche contre le
cancer en 2015, Ségolène Royal avait saisi l’ANSES afin qu’elle
identifie les conséquences des informations nouvelles soulevées.

Le
12 février, l’ANSES a remis à la ministre de l’environnement ses
conclusions qui sont basées sur un travail d’un groupe d’expertise en
toxicologie et en épidémiologie. L’agence précise que les informations
disponibles sur les risques du glyphosate seul ne justifient pas, à ce
stade, un classement cancérogène probable mais que le mélange du
glyphosate avec certains co-formulants, notamment des co-formulants de
la famille des tallowamines, peut présenter des risques particuliers
pour les utilisateurs du grand public ou du monde agricole. Ségolène
Royal prend acte des conclusions de l’ANSES. Elle lui demande de
ré-examiner immédiatement l’ensemble des préparations de glyphosate
contenant ces co-formulants et l’invite à retirer d’ici la fin du mois
de mars les autorisations de mise sur le marché des préparations
phytopharmaceutiques contenant ces co-formulants présentant des risques
préoccupants.

Ces mesures viennent compléter les décisions déjà
prises par Ségolène Royal : l’interdiction de l’épandage aérien de
pesticides ; l’interdiction de la vente en libre des services des
pesticides pour les jardiniers amateurs ; l’interdiction prochaine de
l’utilisation des pesticides pour l’entretien des espaces verts et des
lieux publics par les collectivités.

Le glyphosate est une substance
active autorisée en Europe et très largement utilisée en France, en tant
qu’herbicide, à la fois par les professionnels (tonnage annuel compris
entre 5 157 tonnes et un peu plus de 7 421 tonnes entre 2008 et 2014),
mais aussi par les jardiniers amateurs (tonnage annuel compris entre 1
264 et 2 055 tonnes entre 2008 et 2014).

pdf Rapport de l’ANSES